23

Jacen bondit de l’arbre tik pour réaliser que, même à cet endroit, au cœur de cette jungle privée chaude et humide, la Reine Mère Tenel Ka n’était pas seule. Assise au beau milieu d’une petite cour, avec ses tresses couleur de rouille qui pendaient le long de sa robe sans manches, la souveraine était entourée d’une vingtaine de courtisans, pour la plupart des hommes aux charmes certains, tous parés d’une imitation faite main des apparats rustiques de Tenel Ka.

Jacen se faufila furtivement derrière une sentinelle camouflée qui montait la garde à deux pas du feuillage musqué recouvrant le mur du jardin – et dernier des innombrables remparts qui protégeaient le palais – et saisit l’homme à la gorge. Le garde tenta, en vain, de déclencher l’alarme avant de s’évanouir, terrassé par un coup paralysant que Jacen venait de lui assener en plein dans la colonne vertébrale.

N’ayant jamais vraiment perdu ses instincts de Jedi, Tenel Ka ressentit le trouble à travers la Force et tourna la tête, révélant un profil parfait, encore plus beau et harmonieux que dans les souvenirs de Jacen. Il accrut sa présence dans la Force afin qu’elle ne prenne pas peur, puis il posa la sentinelle inconsciente à même le sol et surgit du massif d’arbustes.

Plusieurs courtisans se mirent à pousser des cris et formèrent un bloc compact pour protéger Tenel Ka. Puis, trois nouvelles sentinelles émergèrent du feuillage. Deux d’entre elles pointèrent leurs fusils blaster dans la direction de l’intrus, tandis que le troisième garde appelait des renforts. Jacen para les éclairs avec ses paumes, puis il s’immergea dans la Force et leur arracha les fusils blaster des mains.

— Cessez le feu ! ordonna Tenel Ka. Posez vos armes !

Les gardes, qui étaient déjà prêts à dégainer leurs pistolets blaster, eurent un peu de mal à lui obéir. Bon nombre de nobles, en revanche, s’exécutèrent sur-le-champ.

Satisfaite d’avoir été écoutée, Tenel Ka bondit jusqu’au mur de la cour et, tout en souriant chaleureusement, ouvrit ses bras en grand. Jacen ne fut pas étonné de constater que son bras droit s’arrêtait au coude. Après ce terrible accident qui lui avait arraché une partie du membre, Tenel Ka avait refusé qu’on lui greffe une prothèse, préférant rester amputée pour ne jamais oublier son arrogance à l’origine de ce triste incident.

— Jacen ! s’exclama-t-elle. Bienvenu !

— Je te remercie. C’est bon de te voir de nouveau, Reine Mère.

Tandis qu’il s’avançait pour la serrer dans ses bras, plusieurs Hapiens pour le moins robustes lui bloquèrent le passage. L’un d’entre eux, un noble aux yeux de glace, aux cheveux blonds qui lui descendaient jusque dans la nuque et à qui il manquait la main gauche, se tourna vers Tenel Ka.

— Cet homme est l’un de vos amis, Reine Mère ?

— Absolument, Drœkle. (Tenel Ka se fraya un chemin entre ce dernier et un noble encore plus imposant à qui il manquait un bras entier.) Voudrais-je le serrer dans mes bras si ce n’était pas le cas ?

Elle vint se blottir contre la poitrine de Jacen, suffisamment fort pour qu’il s’aperçoive que beaucoup de choses avaient changé depuis cinq ans – en bien. Jacen lui rendit son étreinte et, remarquant les regards mauvais de la horde de courtisans, se força à ne pas sourire.

— Encore pardon d’avoir surgi de la sorte, dit Jacen. Mais ton secrétaire privé a refusé de m’annoncer. Il n’arrêtait pas de me répéter que tu n’étais pas disponible.

Tenel Ka desserra son étreinte et fit un pas en arrière, le regard sombre.

— Lequel ? Je veux m’assurer qu’il soit puni pour ce qu’il a fait.

— C’est inutile. Il a déjà eu son compte, ajouta Jacen en souriant.

— Ah bon ?

Tenel Ka attendit que Jacen lui en dise davantage. Voyant qu’il ne réagissait pas, elle haussa les épaules et le prit par la main. Puis elle retourna dans la petite cour en renfoncement, peuplée de courtisans ébahis. Quant à Jacen, il fut surpris de voir que plus de la moitié d’entre eux avaient perdu une partie de leurs bras.

— Jacen est l’un de mes plus vieux amis. (Elle lui serra la main très fort avant de le regarder avec un petit sourire malicieux.) C’est le garçon qui m’a coupé le bras.

Bien que Jacen et Tenel Ka aient depuis bien longtemps éludé cet incident et développé une amitié teintée de romance amoureuse, Jacen fut tout de même interloqué par la brusquerie de la déclaration. Les courtisans restèrent, quant à eux, totalement bouche bée – ce qui, Jacen le savait, était exactement ce que Tenel Ka désirait. Tout en l’entraînant de l’autre côté de la cour, elle passa son bras autour du sien et posa tendrement sa tête contre son épaule.

— J’aimerais rattraper le temps perdu avec mon bel ami, annonça-t-elle. Amusez-vous sans moi, je vous en prie.

Elle le conduisit jusqu’à un chemin de pierres qui traversait la jungle, le long d’un petit ruisseau. Bien que la végétation luxuriante et le murmure de l’eau leur donnassent l’impression d’être seuls au monde, Jacen savait pertinemment qu’une horde de gardes les espionnaient derrière les broussailles – et que les courtisans suivaient leurs traces le long du chemin.

— Merci de m’accorder un peu de ton précieux temps, Reine Mère, dit Jacen.

— Non, toi. Merci d’être venu me rendre visite, rectifia Tenel Ka. Tu ne peux pas imaginer combien cela me fait du bien de converser avec quelqu’un qui n’essaie pas de me courtiser ou de m’amadouer.

Jacen se sentit instantanément coupable.

— Pour tout t’avouer, je suis venu de demander une faveur. Une grosse faveur, même.

— Je le sais. (Tenel Ka lui serra le bras et se blottit un peu plus contre lui.) Et cela n’a pas d’importance. Les nobles Hapiens ne demandent jamais. Ils prennent des dispositions, ils combinent ou – si j’ai de la chance – cherchent simplement à me convaincre. Tu ne sais pas tout ce qu’ils peuvent inventer pour gagner mes faveurs.

— Pourquoi sont-ils presque tous amputés ? demanda Jacen.

— Des accidents défensifs, ricana Tenel Ka. (Le chemin déboucha sur un marais au cœur de la jungle, alimenté par une cascade. Au loin, un minuscule îlot émergeait de l’eau verdâtre.) La plupart de mes imbéciles de nobles ne savent pas se servir d’une épée.

Ils s’arrêtèrent au bord de l’étang et Jacen s’accroupit pour que personne ne puisse entendre sa voix.

— Tu sais que nous sommes suivis, n’est-ce pas ?

— Bien sûr. (Tenel Ka se tourna et haussa la voix.) Veuillez vous en aller ou j’ordonne à Jacen de vous couper l’autre bras !

Les courtisans battirent immédiatement en retraite.

Mais les sentinelles étaient toujours camouflées derrière les broussailles.

Tenel Ka poussa un soupir.

— Il est des choses que même une Reine Mère ne peut ordonner. (Elle retira ses souliers et se tourna en direction de l’îlot.) Que dirais-tu de tremper un peu nos pieds ?

— Pourquoi pas ? (Jacen évalua la distance qui les séparait de la petite île. Vingt mètres environ.) Seulement les pieds, tu es sûre ?

— Fais-moi confiance. (Tout en le tirant par la main, Tenel Ka s’avança un peu plus dans l’étang.) Suis bien mes pas, ou tu tremperas plus que tes pieds.

Jacen s’exécuta et se retrouva en train de marcher le long d’une petite jetée à moitié immergée dans l’eau sombre.

— C’est la Voie Secrète, lui expliqua Tenel Ka. C’est une ancienne ligne défensive Hapienne. Et elle nous mène au seul endroit où je me sente vraiment seule.

— Pourquoi te soumets-tu au bon vouloir des nobles ?

— Ils ont leurs propres coutumes, répondit Tenel Ka. Il suffit que j’en autorise un à venir s’asseoir à mes côtés pour observer les autres prêts à le tuer, voire à s’étriper pour prendre sa place.

— Et cela te permet d’y voir plus clair ? demanda Jacen. De deviner qui cherche à gagner tes faveurs ?

— Tous cherchent à gagner mes faveurs, Jacen. (Ils atteignirent l’îlot et foulèrent un petit chemin mousseux qui, selon Jacen, n’avait jamais été foulé que par les pieds délicats de Tenel Ka.) Mais les familles ne changent pas d’alliances lorsque je change de prétendants.

— Tout ceci me semble bien… compliqué, déclara Jacen.

— Je dirais plutôt : calculé, fit Tenel Ka. (Elle le guida sous un petit taillis d’arbres paan et s’assit au bout du seul banc présent.) C’est ainsi que les Hapiens procèdent, Jacen.

Le protocole le lui interdisant, Jacen préféra ne pas s’asseoir de l’autre côté du banc.

— Y compris pour moi ?

Tenel Ka regarda au loin.

— Y compris pour toi, Jacen. (Elle tapota le banc du plat de la main.) Maintenant que mes courtisans se sont tous montés contre toi, je te conseille de surveiller le contenu de ta nourriture durant ton séjour.

— Merci du tuyau, dit Jacen. Mais je n’ai pas l’intention de rester.

— Bien sûr. (Tenel Ka continua à regarder au loin mais Jacen put deviner les larmes dans sa voix.) En quoi pouvons-nous t’être utiles ?

— As-tu entendu l’appel de Raynar ? demanda Jacen.

— Oui. Vers la fin, j’ai même dû m’enfermer volontairement à l’intérieur du palais. Je pensais que peut-être… (Lorsque Tenel Ka se tourna pour lui faire face, ses yeux gris étaient trempés et de grosses larmes ruisselaient le long de ses joues.) J’ai entendu dire qu’une colonie de Killik menace l’espace Chiss.

A cet instant présent, toute la solitude emmagasinée depuis cinq ans vint submerger le cœur de Jacen et il fut prit d’une envie soudaine de serrer Tenel Ka dans ses bras et de l’embrasser.

Mais au lieu de cela, il déclara :

— C’est une situation complexe.

Jacen commença à lui narrer son épopée jusqu’à la Colonie, de son arrivée à Lizzil à son exploration du Tachyon Flier, sans oublier ses retrouvailles avec Jaina et le reste du commando sur Jwlio. Tenel Ka ne le quitta jamais des yeux et il lui décrivit son étonnement lorsqu’il avait découvert que les Killik partageaient un esprit collectif. Il lui apprit également ce qu’il était advenu de Raynar ainsi que les théories de Cilghal selon lesquelles les phéromones avaient altéré l’esprit des Affiliés. Tenel Ka sembla soudain soucieuse et pendant un moment, Jacen eut l’impression qu’elle était redevenue cette jeune Jedi pleine de fougue, davantage motivée par l’aventure et le mystère que par la politique et les intrigues de châteaux. Jacen termina son histoire en lui décrivant les mystérieuses attaques menées contre ses parents, son oncle et sa tante, et en l’informant que les Killik affirmaient n’avoir aucun souvenir de Lomi et de Welk.

— Ils ont tous deux disparu après le Crash, conclut Jacen. Les Killik affirment que Raynar était le seul survivant à bord. Bien que je sache qu’il a tiré Lomi et Welk hors des flammes.

Jacen ne lui expliqua pas comment il savait cela. Ce n’était pas le moment approprié pour lui apprendre toutes les subtilités du courant d’Aing-Tii. Tenel se tint silencieuse pendant quelques instants, puis elle enjamba le banc et vint se placer droit devant lui.

— Qu’est-il arrivé à M-TD ?

— Le droïd traducteur de Lowbacca ? demanda Jacen.

— Il se trouvait à bord du Flier lorsque celui-ci a été dérobé, fit-elle remarquer.

— Je suppose qu’il a été détruit dans l’incendie, fit Jacen. J’ai retrouvé une carcasse de métal fondu qui lui ressemblait fortement.

Tenel Ka soupira.

— Quel dommage. Il pouvait se montrer extrêmement agaçant mais je sais que Lowie aurait beaucoup aimé le récupérer. (Leurs regards se croisèrent.) Donc, si je comprends bien, tu me demandes de venir vous aider à traquer Lomi et Welk ?

Le cœur de Jacen fit un bond dans sa poitrine.

— Tu serais prête à faire une telle chose ?

Tenel Ka lui sourit, mais ses yeux étaient emplis de tristesse.

— Non, Jacen. C’était une plaisanterie.

— Je vois, dit Jacen, soudain triste lui aussi. Suis-je censé en rire ?

— Seulement si tu veux éviter d’offenser la Reine Mère.

— Jamais je ne ferais une chose pareille. Jacen rit consciencieusement avant d’ajouter : tu as encore beaucoup à apprendre en matière d’humour.

— C’est ton opinion. (Tenel Ka leva la main au ciel.) Tout le monde ici s’évertue à dire que mes plaisanteries sont drôles.

— Et tu leur fais confiance ?

— Seulement à ceux qui ne rient pas, admit Tenel Ka. (Elle balança sa jambe au-dessus du banc et adopta une posture plus royale.) Très bien Jacen. Pourquoi es-tu là ?

— J’aimerais une flotte de combat, répondit-il. Pour la Colonie.

— Voilà une requête bien impressionnante. Le consortium de Hapès est membre de l’Alliance Galactique.

— Dois-je en conclure que l’Alliance Galactique prend les décisions à ta place ?

Les yeux gris de Tenel Ka devinrent aussi froids que l’acier.

— Nous évitons juste de contrarier nos amis au sein de l’Alliance.

— Il est beaucoup plus important d’empêcher cette guerre, dit Jacen. Les Chiss se montrent beaucoup trop offensifs et les Killik risquent de ne pas pouvoir contrer leur avancée. Tout cela ne peut nous mener qu’à un terrible carnage.

— Et en quoi cette guerre en devenir située de l’autre côté de la galaxie poserait-elle problème au peuple Hapien ?

— Parce qu’elle risque de se transformer en génocide, d’une manière ou d’une autre, répondit Jacen.

Tenel Ka lui tourna le dos et contempla les arbres paan. Jacen pouvait deviner que ses instincts de Jedi étaient en train de titiller la reine qu’elle était devenue.

— Les Killik sont liés à la destinée de la galaxie d’une façon encore non élucidée, fit Jacen. Ils peuplaient les villes avant même que les humains n’apprennent à en construire et formaient une civilisation avant même que les Sith n’aient assis leur pouvoir. Ils étaient déjà là lorsque le Centerpoint et la Gueule ont été bâtis. Et ils ont été chassés d’Alderaan par les êtres qui lui ont donné naissance. Le sort de la galaxie dépend de la suite des événements, reprit Jacen. Et les Killik forment le centre tournant. Il nous faut du temps pour préparer le terrain, car la situation peut mener à une guerre totale – ou à une paix véritable et durable.

Tenel finit par se retourner et posa ses yeux sur lui.

— Qu’en est-il de la volonté de la Force, Jacen ? Pourquoi ne pas se fier à elle ?

Cette référence à la nouvelle compréhension de la Force par les Jedi lui fit songer à Vergere – le Maître déchu qui avait ouvert la voie à ce savoir – et il sourit en se remémorant la première chose qu’elle lui avait enseignée : Tout ce que je te dis est un mensonge.

— Dois-je me fier à la rivière simplement parce qu’elle descend au bas de la colline ? lui demanda-t-il.

Tenel Ka fronça les sourcils.

— Je suis la seule à poser des questions sur Hapès, Jedi Solo.

Jacen gloussa.

— OK. La Force est une divinité, Tenel Ka. Elle n’a aucune conscience de soi, et elle n’est pas capable de se soucier de ce qui nous arrive. C’est un courant. Sa seule volonté consiste à déplacer les obstacles qui lui bloquent le chemin. Lorsque nous facilitons ce courant, et que nous l’autorisons à s’écouler de personne en personne, alors nous sommes enfin en harmonie. Nous faisons appel au côté lumineux.

— Et le côté obscur ?

— C’est lorsque nous bloquons ce courant pour le détourner à des fins personnelles, expliqua Jacen. Nous le volons à d’autres. Et lorsque nous le libérons trop rapidement, il devient déluge destructeur.

— Vergere ne t’a-t-elle pas enseigné que ce sont nos intentions qui nous conduisent vers le côté obscur ou lumineux ? demanda-t-elle.

— Si, elle l’a fait, admit Jacen. Et elle disait la vérité. Mais selon un certain point de vue. Lorsqu’on est pétri de bonnes intentions, on a tendance à laisser la Force couler à travers nous. Dans le cas contraire, on l’enferme et elle commence à nous dévorer de l’intérieur. A pervertir tous nos bons côtés.

Tenel Ka le regarda du coin de l’œil.

— Je préfère que mes vérités restent invariablement vraies.

— Excuse-moi, dit Jacen. Mais la Force est bien trop puissante.

— Est-ce cela que tu as appris pendant tes cinq années d’absence ?

— En gros, oui.

— Il t’a fallu cinq ans pour apprendre cela ?

— J’ai perdu beaucoup de temps à voyager, ajouta Jacen.

Tenel Ka lui sourit en faisant les yeux ronds, puis demanda :

— Qu’en est-il de nos Killik ? Est-ce que la Force passe à travers eux, ou reste-t-elle prisonnière de leurs esprits ?

— Il est encore trop tôt pour le dire, fit Jacen. Raynar est devenu incroyablement puissant en très peu de temps.

— Et cela ne t’effraie pas ?

— Bien sûr que ça m’effraie, répondit Jacen. Mais pour l’heure, il essaie d’éviter une guerre.

— C’est un fait. (Elle se leva et tendit sa main.) Je pense que mes courtisans ont eu largement le temps de préparer ta mort.

— Tu me vois ravi d’avoir pu les rassembler pour une cause.

— Oui, je t’en remercie. (Ils foulèrent de nouveau le sentier mousseux en direction de l’eau.) J’espère que tu resteras pour la nuit. Ce serait encore plus efficace.

Jacen ralentit le pas.

— Tenel Ka… Je ne suis pas venu ici pour devenir ton amant.

— Ne t’inquiète pas. Les amants ne sont que des jouets. (Elle s’arrêta, bien en vue, et lui donna un long et brûlant baiser.) Et jamais je ne jouerai avec toi, Jedi Solo.

Jacen se sentit comme transporté. Et le fait de passer la nuit aux côtés de Tenel Ka ne pourrait qu’augmenter ses chances d’obtenir une flotte de combat.

— Dans ce cas, je reste, dit-il. Mais seulement pour une nuit.

— Une nuit suffira largement, déclara Tenel Ka. Une nuit nous sera très utile.

Le Roi des Affiliés
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